jeudi 31 janvier 2019

Au boulot !

Les deux journées de formation qui ont suivi la matinée désastreuse (sur l'échelle de mon stress des premiers jours) ont été franchement cool. Ma formatrice devait me former pour que je sois opérationnelle à mon poste et en même temps, devait former deux autres collègues pour qu'ils soient opérationnels en tant que formateurs. Nous avons donc passé deux jours à roder dans le pavillon français, tous les quatre. 

Le pavillon français à EPCOT
Ces quelques dernières années (et plus intensément ces derniers mois), j'ai lu et rêvé devant les blogs de ceux et celles qui venaient à Walt Disney World pour travailler un an. J'en savais déjà beaucoup, avant d'arriver. J'en avais particulièrement appris sur le blog de Pauline, une ancienne (saison 2014-2015) qui occupait le poste que j'occupe aujourd'hui. 
Je trouvais rassurant de savoir où j'allais mettre les pieds mais en fait, ça a surtout développé énormément d'appréhensions. Je connaissais la théorie mais pas la pratique. Je suis donc arrivée plein d'a priori et en gros, je suis partie du principe que j'allais bien me faire chier m'ennuyer à mourir parce que le boulot allait être sans intérêt et mortellement répétitif. 

À la fin des deux jours de formation, j'étais techniquement prête à être lâchée dans le grand bain. Mais j'avais peur. J'avais tellement peur de l'ennui ! Le soir qui a suivi ma formation, j'étais au bout du rouleau. Je suis rentrée en racontant à mes colocs que je n'y arriverai pas, que je songeais à partir d'ici quelques semaines. Que je me donnais juste le temps de visiter tous les parcs (histoire de quand même faire le truc qui fait que je suis venue en premier lieu) et que je plierai bagages. Les premiers jours n'étant pas au top non plus de leur côté, elles ont approuvé cette échéance. 
Je sais même pas si j'étais déçue que ce grand rêve soit en fait si nul, une fois vécu. 
Je me disais que quoi qu'il arrive, je prendrai la bonne décision : si je restais, je pourrais être fière d'être allée au bout du rêve. Si je partais, je pourrais être fière de ne pas m'être forcée à quelque chose qui me rendait malheureuse. 

Le premier jour de boulot a été assez compliqué : j'y suis vraiment allée à reculons, complètement au fond de ma vie. Le réveil a été compliqué, le trajet a été compliqué, les premières heures ont été compliquées. 
Ai-je mentionné qu'une partie de mon travail consistait à prendre la parole, micro en main, devant une assistance qui pouvait s'étendre à 318 personnes ? 
On était loin, très loin, beaucoup trop loin de ma zone de confort. 

Mais j'y suis quand même allée. 
Un pied devant l'autre. 
Et à ma grande surprise, ça s'est bien passé. Ça s'est même très bien passé. J'ai doucement pris le rythme et j'ai réalisé que chacune des positions avait ses avantages. J'ai rencontré et rigolé avec plein de nouveaux collègues. J'ai même apprécié de discuter avec les gens qui sont hyper sympas, bavards et curieux. 

Finalement, je pense que je peux m'en sortir. 

Demain, je vous décrirai ledit travail... 

PS : Bisous mamie. 

mardi 29 janvier 2019

Premier jour

Ce matin, j'ai quitté l'appart à 10h55 pour être bien en avance pour mon premier jour. Je ne partais pas trop sereine parce que les instructions n'étaient pas très claires : j'avais rendez-vous en salle de repos avec mon formateur. 

En sortant du bus, j'ai suivi le flow de gens qui savaient dans quelle direction aller. En marchant d'un pas assuré, je me suis fondue dans la masse, même si je n'avais pas ma tenue. J'ai reconnu le costuming, comme à Paris. 
Hier soir, ma coloc m'avait raconté quel bus prendre, en backstage, pour se rendre au pavillon français. Même si nous n'avons pas le même boulot, on est dans le même secteur. J'ai donc suivi ses indications et j'ai laissé passer le bus West pour prendre le suivant : East. Bon, il se trouve que c'était l'inverse. Mais le détour n'a duré que quelques minutes et comme j'étais super large, je n'ai même pas paniqué. 
J'ai fini par arriver au bon arrêt. Encore grâce à ma coloc, je savais qu'il fallait descendre au pavillon marocain car notre arrêt est fermé, à cause des travaux (construction de l'attraction Ratatouille). J'ai suivi, du même pas assuré, les collègues marocains. Je les ai tellement suivis que je suis arrivée dans les cuisines de leur restaurant. J'ai donc fait demi-tour... Je me suis dirigée vers ce qui, d'après mon sens de l'orientation, menait au pavillon français. J'ai ouvert une porte et je l'ai vite refermée quand j'ai vu tous les clients. J'en ai ouvert une autre qui menait à l'arrière-boulangerie. En toute tranquillité, j'ai pu demander mon chemin à mes collègues boulangers. Un responsable est arrivé et m'a escortée jusqu'à la caisse de la boutiques "Les Halles". À ce poste, Nicolas a pris son téléphone pour contacter un autre responsable. L'autre responsable est arrivé et j'ai de nouveau expliqué que j'étais paumée, que j'avais rendez-vous en salle de repos avec un formateur inconnu. Il a passé un coup de fil puis m'a dit qu'il attendait qu'on le rappelle pour lui confirmer que j'étais bien attendue et le lieu du rendez-vous. Reid (de son prénom) m'a donc escortée jusqu'à la salle de repos où je devais attendre que L. ou N. vienne me chercher. 
Il était 12h15, je devais commencer à 12h30. Alors j'ai attendu. 12h25... personne mais c'était normal. 12h33... ne sois pas si impatiente, Cécile. 12h35... bon. 12h40... toujours pas, ok. 12h45... ça commence à faire long là, nan ? 12h50... j'ai cherché dans tous les mails reçus (une bonne centaine, depuis ma candidature, je pense) un numéro de téléphone qui pourrait m'être utile. Je n'avais pas envie de quitter les lieux, des fois que quelqu'un arrive pour me chercher. J'ai trouvé le numéro d'une hotline en charge des formations. En expliquant la situation, on m'a dit que je n'étais pas au bon endroit, qu'il fallait que je reprenne le bus et que je retourne au bâtiment du Costuming, que c'est là que mon formateur m'attendait. AH. SUPER. 
J'ai donc fait demi-tour et ai attendu à l'arrêt de bus pour repartir dans l'autre sens. 
En descendant du bus, trois jeunes fous ont fait une Ola dans ma direction. Je ne pouvais pas croire que c'était pour moi car on ne se connaissait pas, donc je me suis retournée pour voir à qui c'était adressé. J'étais seule donc c'était bien pour moi. Il s'agissait en fait de mes trois collègues qui m'attendaient depuis des lustres, mais la situation leur avait été expliquée et ils ont tout de suite désamorcé le truc en me disant que ce n'était vraiment pas de ma faute et une super journée de formation a commencé. 
La suite au prochain épisode !

PS : Alors Léo, tu aimes la neige ?

mercredi 23 janvier 2019

Bien arrivée

Bienvenue !

Est-il nécessaire de préciser que tout s'est bien passé à la douane ? 
J'ai été chaleureusement accueillie par un "Hello Miss Disney". Ce pays est incroyable. S'il y a un gouvernement avec lequel je ne me permets pas de déconner, c'est bien celui-ci. Et pourtant, l'officier qui m'a reçue a été si sympa, que lorsqu'il a commencé à chanter "It's a Small World", je me suis permis de lui dire, (en riant, tout de même) "please, don't". Ce qui a attiré l'attention de tous les autres passagers car on a ri. J'ai d'ailleurs lu une pointe jalousie parce qu'on se marrait drôlement bien, au guichet 9 !

Et l'ESTA, du coup ? Pas besoin, lorsque l'on a un visa. Mais pas remboursé pour autant, si on l'a payé pour rien. Tant pis.

Oh ! J'oubliais l'information la plus importante de mon voyage :

J'ai voyagé avec ❤ Freddie ❤


Aussi, j'ai passé la nuit assise sur fauteuil inconfortable à l'aéroport en me réveillant toutes les demi-heures en sursaut, de peur d'avoir loupé l'heure. Comme si. 
Et en me faisait des gros coups de frayeur parce que je ne trouvais pas mon téléphone parce que d'habitude je le mets dans ma poche mais là j'avais un sac. 

Et puis le check-in à la résidence. 
C'est en arrivant sur place que j'ai compris que le rendez-vous était ici : Chatham Square allait être ma résidence. 

Chatham Square


Je devais me présenter à 10h45 mais bon, j'attendais depuis 23h la veille alors je commençais à trouver le temps long. Y avait beaucoup de monde ! Environ 95% de filles. Mais pas un seul accent français, dans tout ce que j'entendais autour. 
Un peu avant l'heure, on nous a laissé entrer par petits groupes. On nous a remis un petit livret Program Guide qui va nous servir de bible pour les jours à venir et sur lequel était collé notre clé d'appartement. 
ET BIM le flash ! Souriez, photo d'ID de résidence. 

Je suis arrivée la première dans l'appartement. J'ai eu la chance de le visiter en long, en large et en travers. J'ai scrupuleusement choisi une des quatre chambres en étudiant la trajectoire du soleil pour que l'exposition soit minimum. 
Et puis une allemande est arrivée. Puis une anglaise. Rapidement, une chinoise. Et oh, encore une chinoise. Tiens, elles étaient dans le même avion, c'est drôle. Je me demande d'ailleurs si je les ai pas croisées, à l'aéroport, toutes les deux. Et pif paf pouf, trois françaises d'un coup et le compte était bon ! 

On a dû vite partir faire des courses pour s'équiper pour la nuit avec des draps, oreillers, couettes, etc. car rien de tout ça n'est fourni. Alors hop ! Première expédition à Walmart.
Ce truc est tellement grand qu'il nous a gardées trois heures. 

Ça passe, le ticket t ?

PS : Léo, aujourd'hui j'ai vu un écureuil !

vendredi 18 janvier 2019

Nouveau départ

Cher journal, 

Ma plume a décidé de reprendre du service !


Dans trois jours, je vais m'envoler pour aller travailler une année en Floride. J'écris ce premier article à quelques heures du départ pour deux raisons. La première : avoir un article pour faire toutes les tests de peinture que Tata Louise va faire pour moi, pour vous... pour nous, quoi. La seconde : pour poser quelques mots au sujet des questions et des idées qui brillent dans ma tête à cet instant. 

Mais qu'est-ce qui peut bien m'inquiéter à quelques jours du départ ?

Eh bien tout d'abord, sur la route sinueuse de la paperasse, je crois avoir flanché sur la dernière ligne droite. 

J'avais pourtant soigné ma candidature, passé les entretiens, rempli des formulaires, été patiente, rempli encore des formulaires, attendu de longues heures à l'ambassade, rempli d'autres sortes de formulaires, et puis c'est arrivé, j'ai pêché : j'ai oublié de faire ma demande d'ESTA. 

L'ESTA, cette petite autorisation électronique à $14, indispensable pour tous les voyageurs qui souhaitent poser un pied sur le sol américain (ne serait-ce que pour une escale). Et comme une bonne débutante, je l'ai oubliée. 
Sur le site gouvernemental, il est bien dit qu'il ne faut pas faire la demande moins de 72 heures avant le départ. Voilà. Un détail ? Je ne pense pas. Enfin on verra. Enfin si vous lisez, c'est que j'ai décidé de publier le blog, que donc finalement, oui, ce n'était qu'un détail et que je suis bien partie. 

Dans un autre registre, j'ai récemment réalisé que j'étais de retour en France depuis un an (à une petite semaine près). Et donc la même, éternelle question : pourquoi je continue de m'arracher de ma zone de confort ? J'ai eu un peu de mal à m'acclimater de nouveau à la vie française mais en quelques semaines c'était réglé : la routine, le baguette tradition, les ami•e•s et la famille à quelques minutes (quelques heures tout au plus), les insultes qui fusent au volant, etc. 

Et puis des questions d'ordre plus techniques... je me demande comment va être ma résidence. Avec qui je vais partager mon appart, ma chambre. Comment ça va se passer ce nouveau boulot, quelle ambiance... Est-ce que je vais tenir un an ? Faut vraiment se faire une gamelle tous les midis ? Il va vraiment faire si chaud et humide que ça ? Pourquoi je pars, déjà ? 


Presque de quoi oublier que l'air de rien, je pars réaliser un rêve ! Un rêve qui trainait depuis des années dans les placards et qu'il était temps de réaliser. Un rêve qui en combine plusieurs, d'ailleurs : tout d'abord, travailler à Disney World ! (et accessoirement cocher une nouvelle case dans la liste des parcs du monde à visiter), mais aussi continuer d'évoluer dans un environnement multiculturel, et surtout vivre aux États-Unis (malgré, bon... you-know-who)... 

La Floride résonne comme des rangées de palmiers, dans ma tête, mais ne m'a jamais attirée plus que ça mais en creusant un peu, on se rend compte qu'il y a tout de même de belles choses à faire dans la région et dans ce coin du monde. 

Are you readyAre you ready for this ? Are you Are you hanging on the edge of your seat ? pour de nouvelles aventures ? Let's go! 

PS : Bisous Léo.